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Arthelius
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Arthelius

VIP-Blog de sally
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  • Créé le : 06/04/2005 06:25
    Modifié : 28/08/2005 23:52

    Fille (19 ans)
    Origine : Jura
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    Episode 3: Feralis Invictus

    30/06/2005 23:33

    Episode 3: Feralis Invictus


    Feralis Invictus

    - Je crois bien que nos beaux jours sont derrière nous… Soupirais-je.
    - Qu’est-ce qui te fait dire cela étranger ? Le fait qu’un escadron d’archanges soit à nos trousses ? Que la nuit tombe ? Que le seul abris à notre portée a été détruit et que de surcroît, nous n’avons aucune arme ? vociféra ironiquement le dragalion dans un soupire de souffre et de fumée.
    - Déziel, tu viens de réduire un archange à l’état de cendres. Chez nous, un lance-flammes peut être considéré comme une arme !
    - Je ne peux le faire qu’une fois par jour. Le créateur a doté notre espèce du don de la parole, d’une mémoire exceptionnelle et de vi... Le dragalion, embarrassé, se tût aussitôt sans terminer sa phrase, puis il reprit : Humpf… Je crains qu’en contrepartie, il nous ait donné des limites physiques. Mais l’instant est mal choisit pour discuter « origines et anatomie » !
    - Il a raison mon prince, s’exclama Sally, la rage au cœur. Nous devons fuir. Le premier soleil vient de se coucher, le second ne va pas tarder à le suivre. Les créatures qui se réveillent, la nuit tombée, ne nous laisseront aucune chance.
    La voix de Sally devint plus sombre, telle une onde de colère et d’amertume que nul ne pouvait ignorer. A ce sentiment, se mélangeait une crainte certaine, qu’elle tentait de dissimuler… Alors que nous courrions pour échapper à l’escadron, je ne pouvais pas m’empêcher de prêter attention à l’ange blond. Je la connaissais depuis peu, mais aussi étrange que cela puisse sembler, je la « ressentais ». Un peu comme si je l’avais connue depuis mon plus jeune âge. Etait-ce là le fruit de mes fantasmes ou l’écho lointain d’un souvenir délavé ? Comment le savoir, quand la mémoire fait défaut ? Le rituel qui m’a sauvé la vie avait, dans le processus, effacé mon identité. J’ignorais tout de mon parcours, de mon vécu. Néanmoins, je me sentais proche de Sally. Ce rituel m’avait-il lié à ma bienfaitrice à jamais ? Ou était-ce simplement la magie de… l’amour !?? Plus curieux que jamais, je lui demandais :
    - Parlez-moi de ces créatures, Sally. J’ai besoin de comprendre ce que nous allons affronter.
    - Ce sont des feralis… Nous les appelons aussi les non-vivants.
    Les mots de Sally eurent le don de me glacer le sang. Si seulement cela avait pu atténuer ma souffrance : la paume de ma main droite était brûlée et j’avais sous estimé la douleur que la flèche de l’Archange pouvait causer.
    - Il faut rebrousser chemin !
    - Tu veux notre mort étranger ? rétorqua le dragalion. Nous allons sans doute trépasser ce soir, mais ce n’est pas une raison pour faciliter la tâche de nos ennemis !
    - Tu ne comprends pas Déziel ! C’est avec une flèche que l’archange a tué la poétesse. Son bout était enflammé mais son corps brûlant, lui, était en métal ! Avec un peu de chance, je vais pouvoir récupérer son arsenal et le retourner contre eux ! Qu’ils soient archanges ou feralis !!!
    - Saurez-vous utiliser un arc ?
    - Mieux que moi, vous vous doutez bien que je ne peux m’en souvenir Sally… Mais croisons les doigts. C’est l’occasion de s’en assurer ! Et si je suis bien le héros prophétique que vous croyez, je devrais m’en sortir comme un chef, non ?
    - Laissez-moi chercher cet arc. J’irai bien plus vite que vous, en volant.
    - Sally, non ! Nous ne devons pas nous séparer !
    L’ange me sourit, mon cœur chavirait plus que jamais…
    - J’ai fait mon choix, mon prince.
    Elle prit son envol, avec toute la majesté qui lui est propre. Sur terre, Sally était une très belle femme. Dans le ciel, elle était encore plus belle. Elle prenait alors une dimension divine, inégalée. Comme si la pureté de ses traits, de ses courbes et de son visage se révélait tout particulièrement lorsqu’elle volait. Je tremblais à l’idée qu’il puisse arriver malheur à tant de beauté…
    - Etranger, aie confiance. Sally est une experte dès qu’il s’agit de voler. Elle est plus rapide que nous tous, ici. Continue de courir, elle n’aura aucune difficulté à nous rattraper.
    - Mais alors… Je la ralentis ! Juste ciel ! Il faut me laisser ici !
    - Humpf… Hors de question. Tu dois vivre.
    Je « dois » vivre. Le mot était bien choisi. Le dragalion me rappelait ainsi tous mes devoirs : une prophétie annonce la fin de toute vie, le jour où les archanges prendront possession de l’épée de Cléador. Ma mission est de la retrouver avant eux. Je ne peux faillir, quel qu’en soit le prix. Que le ciel fasse que ce prix ne soit pas la vie de Sally. Je ne pourrai pas le supporter. Je pourrai encore moins me le pardonner. Mais dans l’immédiat, mes craintes n’avaient plus de raison d’être. Sally était de retour avec l’arc… et l’armure de l’archange défunt !
    - Vite mon prince ! L’escadron arrive !
    Effectivement, à peine eu-je le temps d’enfiler l’armure, qu’une nuée d’Archanges pointa à l’horizon. On aurait dit une migration d’hommes oiseaux, vêtus de noir et d’argent. Combien étaient-ils ? Une dizaine ? Un peu plus peut-être… Je me concentrais et ouvrais grand les yeux. Tous mes sens étaient en alerte. Je sommais Sally de se cacher derrière moi. Déziel, lui, restait dans les airs, impassible. Je me demandais pour quelle raison il ne démontrait aucun signe d’angoisse. Peut-être n’éprouvait-il rien. Ni peur, ni joie, ni compassion…
    Je pris une des flèches, banda mon arc. Prêt à tirer, j’espérais encore une possible négociation. En vain. Un des archanges tira le premier. Et quelle que fût sa cible, elle était manquée… Je n’allais certainement pas m’en plaindre ! Tout en retenant mon souffle, je tirai à mon tour. Ma flèche fit mouche, traversant l’épaule d’un des archanges. Le choc le fit perdre son équilibre, avant basculer dans une chute, sans doute bien plus grave que le coup que je venais de lui porter. Yawoow ! Criai-je intérieurement… Peut-être étais-je bien ce héros que je ne pensai pas être. L’escadron opta pour une position plus stratégique. Deux archanges avançaient face à moi, tandis que deux groupes de quatre s’écartaient à gauche et à droite.
    Ils nous cernaient, sachant qu’il m’était impossible de gérer ces trois groupes à la fois. Je lançai alors une deuxième flèche. Elle disparu dans le ciel, sans jamais les toucher.
    Je me tournais légèrement en en lançant une troisième, tout aussi inefficace. Quelle calamité ! Je gaspillais ainsi nos munitions… Sally poussa un cri étouffé. Je me retournais avec désolation et inquiétude. Inquiétude pour l’ange blond. Désolation car je comprenais trop bien que nous avions déjà perdu. Un des archanges s’était posé et l’avait capturée. La main posée sur sa bouche, il l’empêchait de pouvoir prononcer le moindre mot. Je sentis à cet instant la pointe aiguisée d’une flèche contre ma nuque.
    - Ne bouge pas ! ou tu risques de le regretter amèrement!
    Alors que ma fin semblait proche, Sally était mon unique préoccupation.
    - Laissez la partir. Elle est des vôtres…
    - Nous savons très bien qui elle est. Pour quelle raison devrions-nous faire exception et la laisser filer ? Un Ange qui se rabaisse pour un humain ne vaut pas mieux qu’un humain. En choisissant de prendre ton parti, elle s’est exclue de notre élite. Elle en connaît les conséquences… Elle en perdra ses ailes.
    - Non !!! Vous ne pouvez pas lui faire cela !! Prenez ma vie, mais laissez-la, je vous en prie ! Suppliai-je, tout en regardant Sally. Le désespoir dans les yeux, elle remuait la tête pour me dire « non ».
    - Nous n’allons pas prendre ta vie, car tu vas nous être très utile, me dit l’Archange en riant. Mais avant, nous devons partir. La nuit tombe.
    - Elle est déjà tombée, imbécile...
    Une voix caverneuse, tout droit sortie d’outre-tombe. Alors que le sol se mit à trembler sous nos pieds, j’aperçus l’invraisemblable créature qui venait de prononcer ces quelques mots. Il portait une sorte de long manteau de cuir noir, qui accompagnait sa silhouette anguleuse et ses épaules légèrement pointues. Son visage était ténébreux, inquiétant et hypnotisant.
    - Mon nom est Lerival, dit la créature à l’archange.
    - Un feralis ! Tous en formation !!!
    En un éclair, la créature se jeta au cou de L’archange. Tout en s’agrippant à lui, le feralis déploya ses ailes. Etait-ce un ange déchu ? Non. Ses ailes ne ressemblaient en rien à celles d’un ange. Alors que la pénombre rendait l’horrible spectacle difficile à discerner, les cris de l’archange révélaient néanmoins la violence des coups que le feralis lui portait.
    Le sol tremblait de plus belle, s’ouvrant devant les yeux terrorisés des archanges. Une cinquantaine de feralis sortirent de la brèche, dans un nuage noir, plus sombre encore que la nuit même. La panique s’empara de l’escadron. Certains tentèrent de fuir, d’autres prirent les armes. L’archange qui tenait Sally lâcha prise. Elle lui donna un cou de coude au visage et se précipita vers moi…
    - Qu’allons-nous faire Prince ?
    Alors que le chaos, les hurlements et les cris rendaient la situation insoutenable, alors que je croyais goûter à l’enfer, alors que je croyais vivre mes derniers instants, la voix de Sally m’apparut comme un doux songe. Un songe réconfortant… Je lui pris la main.
    - Nous allons nous battre jusqu’à la fin, mon ange…
    Elle me sourit, plus déterminée que jamais.
    - Très bien…
    Dos à dos, nous nous protégions. Sally se servait à deux mains d’une flèche, comme s’il s’agissait d’une petite lance. De mon côté, je repris l’arc. Entre la pénombre, la vitesse des feralis et des archanges, je n’en touchais aucun. Pour piètre consolation, je n’avais pas le souci de blesser un allié par accident. Que ce fut un feralis ou un archange, une flèche qui pouvait faire mouche était une flèche bénie ! Très vite, j’épuisais toutes les flèches. J’étais démuni. Alors que les archanges tombaient un à un, un groupe de feralis s’approcha de nous. C’était la fin.
    - Laissez les tranquilles ! Commanda Lerival.
    Ce dernier avait une allure plus classieuse et plus humaine que ses congénères. Il leur était supérieur, à tous les niveaux. Je comprenais, aussi loin qu’on puisse comprendre la hiérarchie d’une telle espèce, qu’il était en quelque sorte leur chef. Il se posa sur la terre ferme, et marcha lentement vers moi. Me voulait-il pour lui ? Voulait-il ma vie et mon âme ? Il prit mon visage dans sa main, pencha sa tête sur le côté. Ses yeux se mirent à briller dans la nuit. Il approcha son visage du mien, renifla mon odeur, ferma les yeux.
    - Tu n’es pas de ce monde… Chuchota-t-il à mon oreille. Tu as fait un long voyage et tu es arrivé ici il y a peu. Je connais ton odeur. Elle ressemble à celle du Roi. Je sais qui tu es…
    - Et toi tu es mort ! Cria Sally, tout en lui plantant la flèche dans le cœur.
    Le feralis recula d’un pas. Son visage était crispé…
    - Ah… Sally, toujours la même. Tu devrais quand même savoir qu’il est très difficile de m’éliminer.
    - Difficile, mais pas impossible ! Un jour, tu paieras pour tes crimes !
    - Tttt… Il est temps que tu redescendes sur terre, petit ange. Tu n’as rien pu faire contre moi par le passé. En quoi cela changerait aujourd’hui ? dit le feralis, tout en arrachant la flèche de ses entrailles.
    - Nous avons une dette de sang et je te promets que je n’aurai de cesse que d’accomplir ma vengeance ! Tu as tué mon…
    - Oh assez ! Je connais ce refrain par cœur ! Cela commence à être usant, à force… De toute façon, que comptes-tu faire pour le venger ??? Me donner un coup d’aile dans le nez ? M’attaquer à coup de plumes ? dit-il en riant. Tu n’es rien Sally. Rien du tout. Tu n’es pas la vie que j’ai envie de prendre. Tu n’es même pas le sang que j’ai envie de boire. Tu n’es qu’un amas de colère et de souffrance. Et c’est ainsi que j’aime à te voir vivre. Savoir que tes tourments te détruisent à petit feu est un délice dont je ne tiens pas à me passer… Quant à toi, prince des hommes, je te laisse vivre aussi. Ne vas pas croire que c’est là de la pitié ou de la clémence. Comme toute créature importante de ce Royaume, je connais la prophétie. Si tu meures et si les archanges trouvent l’épée de Cléador, ce sera la fin de tout ce qui existe. « La guerre sera suivie du chaos, de l’apocalypse, puis du vide »… Je tiens trop à mon existence pour permettre cela.
    - Humpf et bien si tu nous relâchais, au lieu de nous assommer avec ton discours…
    - Déziel. Dragalion arrogant qui ferai bien de se taire, s’il ne veut pas que je révèle son terrible secret.
    - Je ne vois de quoi tu parles ! Humpf… Oh, si. Je comprends. Tu dis cela pour semer le doute et la zizanie !
    - Tttt… Ne prends pas ma patience à défaut. Je suis à deux griffes de tout dévoiler. Mais tu as raison, misérable dragalion. Le doute sera bien pire que mes révélations à ton sujet. Qu’on les laisse partir ! Dit-il, s’adressant aux autres feralis. Et dites au collectif, de ne pas toucher à un de leurs cheveux ou écaille ! Vous voyez, mes « amis », vous pourrez circuler à votre guise, de jour comme de nuit. Mais notre histoire ne s’arrête pas ici. Prince des hommes, si tu accomplie ta destinée, nous serons l’un pour l’autre des ennemis mortels. Nos routes se croiseront à nouveau, mais cette fois-ci, tu n’en reviendras pas.
    - S’il accomplit sa destinée, il sera ce héros dont la légende parle. Répondit Sally. Et ce héros aura plus de pouvoirs et ressources que tu ne peux l’imaginer… Et ce sera ta fin, Lerival !
    - C’est ce que tu crois, petite Sally. Mais je comprends mieux pourquoi tu as défié les tiens pour aider le prince. Ce n’est pas par altruisme, mais pur égoïsme. Le prince est l’instrument de ta vengeance, n’est-ce pas ? Le feralis se mit à rire à nouveau. Il replongea son regard dans le mien et me dit : ne me racontes pas que tu croyais en la « bonté » de Sally ?! Tu ne réponds pas, prince des hommes ? Ne me dis pas que tu crois que c’est de l’amour qui vous unit ? Ah ah ah… Oh! Comme c’est attendrissant ! Saches que cette douce illusion te perdra. Et je serai aux premières loges pour assister à ta chute ! Et quand tu n’auras plus aucun espoir, tu me supplieras de prendre ta vie…
    - Déziel à raison ! Vous n’êtes qu’un vil manipulateur !
    - Oui, mais de nous, je ne suis pas le pire… Lerival déploya à nouveau ses ailes de chauve-souris, et s’adressa à sa meute. Il est temps de partir, nous avons pris suffisamment d’âmes et de sang ce soir !
    Alors que le groupe de feralis s’éloignait, je soupirai de soulagement. Je pris Sally dans mes bras. Sa colère se changea en larmes…
    - Oh... Mon prince, je hais cette créature. Il a causé tant de souffrance, tant de mal…
    - Je vous crois Sally. Je vous crois…
    - Humpf… Sally a d’excellentes raisons de haïr les feralis. Et en particulier Lerival.
    - C’est vrai Sally. Vous avez parlé d’une dette de sang… J’ai confiance en vous. Il est temps de me retournez la faveur. Racontez-moi tout !
    - Très bien… Aussi vrai que les anges sont des enfants du ciel, les feralis sont les rejetons de la terre. Ils vivent dans les entrailles les plus sombres de notre Royaume… Nous sommes à la lumière ce que ces prédateurs sont aux ténèbres. Ils sont sans pitié et se nourrissent de nos vies, mais aussi de nos âmes. Pour une raison que nous ignorons, ils ne peuvent pénétrer dans nos maisons. Quelles soient de bois ou de pierre, immenses ou humbles… Dès le plus jeune âge, notre mère nous enseignait les rudiments de survie : sortir de jour, ne jamais s’éloigner d’une habitation, en particulier en fin de journée. Enfants, nous avions tous entendu des histoires terrifiantes sur les feralis. Fascinée et curieuse, il m’arrivait de les observer par la lucarne de ma chambre C’était une sorte d’attraction malsaine que je partageais avec mon frère. Notre mère nous mettait en garde, pourtant… Nous ne l’écoutions pas. Nous n’en faisions qu’à notre tête à cette époque, jusqu’au jour où mon frère a…
    Ce n’était pas la première fois que Sally me parlait de son frère avec un sanglot dans la voix. La détresse et la souffrance qui se lisaient dans son regard m’amenaient à imaginer le pire… L’ange vêtu de blanc, ne portait-elle pas en son cœur, un deuil inachevé ?
    Excusez-moi, prince. C’est bien trop dur. J’ai encore besoin de temps. Depuis qu’il est mort, je… Sally se mit à pleurer de chaudes larmes. A ma surprise, elles scintillaient comme une coulée de diamant liquide. Même lorsqu’elle pleurait Sally était de toute beauté. Elle se blottit alors dans mes bras.
    - Oh Sally… Je ne sais quels mots vous dire, pour soulager votre peine. Mais je crains que rien ne puisse alléger la perte d’un être aimé. Alors, je veux juste que vous sachiez que je suis là, pour vous. Je ne vous quitterai pas, aussi longtemps que je vivrai. Je vous le promets. Je serai toujours là…
    - Humpf… Nous voilà rassurés, dit le dragalion, toujours aussi cynique. Mais que faire maintenant ?
    - Pourquoi ne pas nous laisser en paix quelques minutes ? Ne vois-tu pas que Sally a de la peine ?
    - Il a raison mon prince. Nous devons agir ! Si je me laisse aller aux larmes encore un peu, je n’arriverai pas à me relever…
    - Je propose qu’on s’organise un peu. D’abord, à défaut de savoir où aller, il faut déjà s’armer ! Ramassons le maximum de flèches. Humpf… Sally, tu vas devoir apprendre à t’en servir. Ensuite, nous allons faire un feu, analyser la situation et nous reposer un peu. Nous rependrons la marche demain.
    Aussi vrai que le dragalion pouvait être parfois très antipathique, je lui reconnaissais pour qualité, son pragmatisme et son bon sens. Cela me rassurait un peu. D’un côté, Sally m’apportait un soutien émotionnel, qui j’espère était réciproque. De l’autre, Déziel m’apportait un soutien stratégique non négligeable.
    - A propos d’armes Déziel, pour quelle raison tu ne peux cracher des flammes qu’une fois par jour ??
    - Humpf… Notre espèce sécrète une substance qui est stockée dans nos flancs. C’est une sorte de carburant. Même si nous ressemblons à des dragons, les dragalions sont bien plus petits. Notre stock est donc en proportion ! J’ai épuisé tout ce que j’avais contre l’Archange. Il me faudra des heures pour faire le plein. Humpf… J’allais oublier de préciser un autre point de différence. Notre substance ne s’enflamme pas spontanément à l’air libre. Il nous faut un déclencheur ! Une flamme ou une étincelle.
    - C’est donc pour cela que tu t’es jeté sur la croix de pierre et que tu y as donné de grands coups de gueule, quand le premier archange nous a attaqué !!
    - Tu as tout compris, rétorqua le dragalion. Mais que fais-tu donc à terre?
    - Je cherche un silex. Rien ne nous dit qu’à l’avenir nous aurons une croix à portée de tes dents ! Même si les feralis ne représentent plus un danger pour nous, j’imagine qu’ils ne sont pas les seuls prédateurs de ce royaume et en cas extrême, tes flammes seront les bienvenues. A ce propos, les feralis me font vraiment penser à des vampires : ils sucent le sang, volent les âmes et ne peuvent pénétrer les foyers. Cela ne peut pas être une coïncidence ! D’ailleurs, comme eux, ils ne sortent pas le jour ! Pour quelle raison ? Ils se consument au soleil ?
    - « Sub consciae Deus, occlusa janua est interdiu ».
    A la surprise générale, la réponse ne vint ni de Sally, ni de Déziel. Un homme d’un certain âge se tenait fièrement, juste dernière nous. Je pris immédiatement l’arc et me positionna pour le tir.
    - Vous ne risquez pas de m’impressionner. Vous êtes un piètre tireur, me dit le vieil homme.
    - Qui êtes-vous ? Et ne bougez pas, je pourrai très bien réussir mon coup cette fois-ci !
    - Ah… La jeunesse. Toujours impatiente et présomptueuse. Aucun de vous ne m’a vu venir. Si je voulais vous faire du mal, vous seriez déjà mort…
    - Si ce n’est pas du mal, que voulez-vous de nous alors?
    - « Si vis pacem para bellum »
    - Mais encore ?
    - Cela signifie « Qui veut la paix prépare la guerre ». Et de toute évidence, vous n’êtes pas prêt. Sans un entraînement approprié, sans guide, vous ne ferez pas long feu.
    - Pourquoi devrions-nous vous croire ?
    - J’ai entraîné votre père, il y a des années de cela… et cela lui a réussi. Alors suivez-moi, si vous voulez vivre…





     

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